De la poignante photographie de la « petite fille au napalm » qui a alerté la planète entière sur la guerre du Vietnam aux selfies de Kim Kardashian sur Instagram qui ont imposé un nouveau standard de beauté, l’image a toujours eu le pouvoir de sensibiliser, choquer, rassembler, faire bouger les lignes. Et si l’on dit qu’une image vaut mille mots, celles issues des banques d’images, qui servent à illustrer et dépeindre notre société, semblent jouir d’une expression bien limitée. Une carence à l’image des représentations qu’elles créent et perpétuent.
La finance durable, ce ne sont pas des plantes qui poussent sur des pièces
Alors que la société ne cesse d’évoluer, ses représentations peuvent-elles continuer d’être les clichés de la décennie dernière ? Peut-on encore illustrer la finance durable par des plantes qui poussent sur des pièces ? L’entreprise d’aujourd’hui peut-elle être symbolisée par un groupe d’employés aux dents ultra blanches faisant des pouces en l’air ?
Face aux mastodontes qui continuent d’alimenter des représentations stéréotypées et superfétatoires voire problématiques, la banque d’image française et solidaire Pic&Pick compte remplacer ce qui sont juste des images par des images justes.
Créer de nouveaux récits, de nouveaux imaginaires
Pour les mêmes raisons que nous sommes partenaires et co-financeurs d’Animal, le dernier film Cyril Dion qui a vocation à créer de nouveaux récits pour rendre le changement tangible, nous sommes fiers d’être partenaires et membres du jury du PicForChange, l’appel à projets lancé par Pic&Pick pour bousculer nos imaginaires collectifs.
« Quand un directeur créatif veut illustrer les actions menées par son entreprise en faveur de l’environnement ou de la mixité sociale, il a neuf chances sur dix de tomber sur des images caricaturales. » Marie-Hélène Gondre Vidalinc, co-Fondatrice de Pic&Pick
À travers quatre thématiques — finance durable, diversité, handicap et environnement — articulées autour des 17 objectifs de développement durable définis par l’ONU, Marie-Hélène Gondre-Vidalinc et Julie Langlade invitent les photographes engagés à prendre part à la première collection d’images justes et fortes au service d’un monde durable.
Ouvert jusqu'au 14 février prochain, le concours réunira en mars un jury composé d’acteurs du changement pour récompenser les participants les plus créatifs. À la clé : quatre dotations de 5 000 euros pour les lauréats de chaque catégorie et une dotation de 2 000 euros pour le coup de coeur du jury. Cerise sur le gâteau : les dix meilleurs photos de chaque thématique feront l'objet d'une exposition à la Polka Factory.