Idelam
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Deeptech
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Recyclage
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R&D
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Économie circulaire
- Industrie, innovation et infrastructure
- Lutte contre le changement climatique
Pitch
Présentation
Fondée en 2019, IDELAM est une jeune pousse de la deep tech basée à Pessac. La société développe une solution unique de délamination (séparation) des déchets complexes multicouches, qui en raison des multiples matières qui les composent, sont complexes à recycler et sont souvent exclus du traitement des déchets. Concrètement, grâce à un procédé innovant de séparation chimique mêlant du CO2 “supercritique” compressé et chauffé avec de l'eau et de l'acétone, IDELAM sépare les différents matériaux des déchets - une chaussure par exemple, objet constitué de 7 matériaux en moyenne - en les dégradant le moins possible pour ensuite permettre leur recyclage. La technologie de séparation développée par Idelam est basée sur un brevet du CNRS, fruit de plusieurs années de R&D et du savoir-faire du laboratoire de l'ICMCB (Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux). L’entreprise détient une licence d’exclusivité mondiale sur ce brevet qui lui offre un avantage concurrentiel significatif dans le domaine du recyclage. La technologie a l’avantage d’être applicable à un grand nombre de produits complexes, notamment ceux composés de plusieurs matériaux collés entre eux : emballages et packaging alimentaires (briques de lait, gourdes, capsules...), produits de textiles et de mode (chaussures), ou produits plus spécifiques tels que les skis, les panneaux photovoltaïques ou les cartes à puce. Aujourd’hui, le modèle économique d’IDELAM s’oriente vers un modèle d’équipementier (l’entreprise développe des outils industriels de la dizaine à la centaine de litres) et à terme fournira également des licences d’exploitation de sa technologie. Avec un chiffre d’affaire (CA) de 37k€ en 2023, l’entreprise a désormais un pipe commercial d’études de pré-faisabilité avec des grands comptes notamment du secteur de la mode et du packaging et prévoit la vente de 2 unités industrielles de 30L, qui rapporterait 1 M€ de CA. Aujourd’hui, IDELAM sollicite la communauté LITA.co pour une première levée de fonds qui lui permettra de continuer à approfondir sa R&D et tester ses pilotes clients qui sont la clé du déploiement commercial.
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Équipe
1 fondateur, 2 gérants et 2 salariés
Idelam a été fondé en 2019 par Eric Durivault, entrepreneur et équipementier de technologies de recyclage depuis plus de vingt ans et directeur de la société Ideal Environnement. Il est rapidement rejoint par Amaury Bierent, fondateur et directeur du groupe OVIVE, PME industrielle spécialiste du traitement des effluents, et Business Angel spécialisé dans les cleantech, en tant que partenaire financier (Waga, Tryon, Lhyfe…). Aujourd’hui, Amaury et Eric sont tous les deux gérants de la société et ont des expertises complémentaires. Eric a une connaissance extensive du marché de l’équipement et des machines avec le réseau et les réflexes nécessaires à l’établissement des relations commerciales et à la concrétisation des opportunités commerciales. Amaury fait bénéficier Idelam de son réseau et de son expérience stratégique du déploiement de startups. C’est Thomas Voisin (ancien doctorant de Cyril Aymonier, expert international des fluides supercritiques et directeur du laboratoire de l’ICMCB), Docteur en "chimie des fluides supercritiques", qui représente la compétence technique au sein de l’équipe. Il rejoint l’équipe dès 2020 et gère à lui seul le développement du pilote de 30L en plus des essais et de la relation client.
Problèmes
On constate aujourd’hui un impact particulièrement néfaste des matériaux complexes dans la problématique de gestion et de recyclage des déchets. Contrairement aux mono-matériaux (verre, aluminium, carton) qui disposent de solutions de recyclage identifiées, les déchets complexes multi-matériaux (emballages plastiques, chaussures, panneaux solaires...) sont assemblés de manière non-recyclable car on ne sait pas aujourd’hui séparer les éléments les composant avec une équation économique positive. Le plastique est un bon exemple : avec 9,3% de la demande totale à l’échelle européenne, la France est le troisième pays le plus consommateur de plastique au sein de l'Union Européenne. Pourtant, on estime que seulement 26% des déchets plastiques sont recyclés en France, et environ un tiers en Europe. Les principaux freins sont la collecte et le tri, encore insuffisamment généralisés, mais également ce sujet des matériaux complexes. Le recyclage de ces produits est un défi majeur pour l'industrie, et nécessite des technologies avancées et des processus de traitement spécifiques. Les coûts sont également généralement très élevés, représentant un obstacle supplémentaire à leur traitement. Parallèlement, les réglementations sont de plus en plus contraignantes pour les metteurs en marché (interdiction de destruction, éco-taxe croissante si le produit n’est pas recyclable, obligation d’incorporation de matières recyclées, etc.)
Solutions
Afin de répondre à cette problématique, la technologie développée par IDELAM, reconnue par l’industrie et la recherche, cherche à maximiser la recyclabilité des matériaux complexes. Le procédé utilise le CO2 supercritique et vise à délaminer rapidement et proprement les matériaux de déchets complexes pour permettre leur recyclage. La solution d’IDELAM présente l’avantage d’être un processus de séparation peu énergivore, permettant d’envisager le recyclage de matières peu recyclées actuellement, et la création de nouvelles filières pour celles non recyclées jusqu’à présent. En complément de la diminution des impacts environnementaux des produits complexes et l’augmentation de la circularité des matières, la séparation des plastiques peut également permettre un accès simplifié à des gisements de matières plastiques recyclées pour les obligations de réincorporation à venir dans les prochaines années.
Modèle économique
A ce stade de maturité plutôt concentré sur la R&D, l’industrialisation et la validation des cas d’usages pilotes auprès de premiers clients, IDELAM n’a pas encore fixé définitivement son modèle et réfléchit à un modèle de licensing une fois les premières unités vendues. Les deux principaux marché explorés actuellement auprès des clients grands comptes ayant commandé des études de pré-faisabilités sont : les marques textiles et notamment le marché de la chaussure (avec un certains nombre d’interlocuteurs d’envergure internationale) d’une part ; le marché des blisters de médicaments (en PVC et aluminium) d’autre part, qui présente un réel potentiel car il représente d’énormes volumes très homogènes à traiter (80k de déchets de médicaments en France en 2021 dont le principal est le blister) et ne dispose aujourd’hui d’aucune filière de recyclage du fait des enjeux de délamination qui n’ont pas de solution technique satisfaisante. En 2023, l’entreprise réalise 37K de CA et 2024 a vu la mise en fonctionnement du démonstrateur industriel et le démarrage des premières prestations industrielles. Sa technologie a un fort potentiel et l’entreprise a désormais un pipe commercial significatif d’études de pré-faisabilité. Dès 2025, elle prévoit la vente de 2 unités 30L, qui rapporterait 1 M€ de CA. IDELAM a également obtenu un financement de 90K€ pour un projet de pré-industrialisation avec l’éco-organisme Refashion.
Impact à long terme
IDELAM, grâce à sa technologie innovante utilisant le CO2 supercritique, révolutionne le recyclage de matériaux complexes multicouches jusqu'alors considérés comme non recyclables (potentiel pour les emballages alimentaires, chaussures, déchets médicaux, composites et produits électroniques, panneaux solaires, etc.) ouvrant ainsi de nouvelles possibilités de recyclage pour des industries entières.
Réduction considérable des déchets non recyclables : tout en proposant une alternative aux méthodes de recyclage traditionnelles et qui pourrait devenir économiquement viable rapidement. Cette innovation a d'ailleurs été reconnue et labellisée en 2021 par la Fondation Solar Impulse.
Création d’une filière : la technologie d'IDELAM permet également d'envisager l'émergence à moyen terme de nouvelles opportunités d'emplois, et une expertise technique française, notamment sur la filière de recyclage des emballages plastiques qui vise à recycler 33 000 tonnes supplémentaires par an d'ici 2025 et pour laquelle le CO2 supercritique pourrait jouer un rôle crucial.